Après sa réunion d’affaires avec Great Works, nous avons accompagné Yutaka Kawai de Shanghai KAI Trade jusqu’à l’usine de Shanghai KAI Cutlery. Le site est situé à environ une heure et demie de voiture à l’ouest du centre-ville dans le district de Songjiang. Dans cette zone où l’on trouve les usines de nombreuses entreprises japonaises ou étrangères, KAI fête en 2016 le 20ème anniversaire du lancement de sa production. « Environ 99% des produits fabriqués par l’usine de Shanghai sont des rasoirs dont la plupart sont exportés au Japon ou aux États-Unis » nous explique Akira Chikamatsu, le Directeur général de Shanghai KAI Cutlery, avant de nous guider sans attendre à l’intérieur de son usine.
Les principales étapes de production consistent à importer du Japon les lames de rasoir qui sont ensuite usinées, assemblées et emballées en Chine avant d’être réexpédiées. À son ouverture, l’usine comptait 50 employés mais avec l’augmentation du nombre de machines résultant de l’élargissement de la gamme de produits, l’équipe se compose aujourd’hui de 235 personnes. Beaucoup d’articles sont destinés au marché américain et l’usine de Shanghai fournit en rasoirs Walmart, la plus grande chaîne de supermarchés du monde. Le site de production très compact occupe une surface de 15 000 m2 et donne l’impression que ses équipements ont été concentrés à l’intérieur de l’usine. M. Chikamatsu nous a tout particulièrement vanté la bonne communication typique de Shanghai. « Dans l’usine, nous utilisons des talkies-walkies reliés à un canal unique. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’augmenter la productivité en améliorant une ligne de fabrication, la communication fonctionne de haut en bas entre l’ensemble des intervenants. En outre, comme les Chinois n’hésitent pas à exprimer clairement ce qu’ils pensent et n’aiment pas perdre de temps, la résolution des problèmes est toujours facilitée. En plus, beaucoup d’employés étant là depuis la création du site, nous pouvons prendre des décisions en privilégiant la qualité sans faux-semblants. »
Actuellement, la plupart des produits sont exportés mais M. Chikamatsu nous a expliqué que l’un de leurs défis serait de développer des canaux de vente dans le pays. Le jour est proche où l’usine de Shanghai à la communication ouverte se fera une place sur le marché chinois.
