Kai est né dans la ville des sabres,
l’entreprise crée des lames afin d’aider les gens
Le groupe Kai a été fondé dans la ville de Seki, département de Gifu,
la ville des sabres d’une histoire longue de plus de 800 ans.
Kai produit des lames de tous genres, des rasoirs, des couteaux de cuisine,
mais aussi des scalpels et autres lames chirurgicales.
Ces lames sont uniques au monde, on ne les retrouve dans aucune autre usine,
uniquement dans cette usine d’Oyana, à Seki : « les lames qui sauvent les gens ».
Les employés travaillent dans une pièce stérilisée pour assembler et emballer des lames médicales,
ils portent tous des combinaisons stérilisées. Les lames chirurgicales notamment les lames MVR,
utilisées pour les scalpels ophtalmologistes sont examinées au microscope au micron près (0,001mm) afin de vérifier l’absente de toute rayure.
Les employées femmes de la société qui travaillent sur des curettes, utilisées pour retirer des échantillons de peau sur les patients, nous ont accueillis avec sourire.
Les lames sont vérifiées après avoir été assemblées, puis les lames chirurgicales ophtalmologiques sont recouvertes de résine et rangées dans des boites spéciales.
Dans la salle d’inspection, les lames dédiées aux opérations de la cataracte sont examinées à l’aide d’un film plastique spécial.
La forme et l’angle de chaque lame sont vérifiés au microscope électronique.
« La vie de certaines personnes dépend de ces lames, de nombreuses vérifications sont donc nécessaires lors de la production.
Il est impossible de baisser son attention ne serait-ce qu’un instant pendant ce processus » affirme un employé.
L’usine d’Oyana a ouvert en1968 à Seki. Une statue de bronze représentant trois hommes levant les bras vers le ciel est disposée près de l’usine.
Cette statue est appelée « Sanwa no zô », elle représente les ancêtres les employés et les clients, rappelant aux travailleurs de respecter ces trois catégories lors de leur travail.
Un artisanat soutenu par l’esprit des forgerons.
Créé en 1908, le groupe KAI s’efforce depuis 1984 à confectionner les meilleures lames chirurgicales possible. « Ces outils médicaux professionnels dont la vie des patients dépend requièrent les meilleurs chercheurs et des machines de pointes, ces deux éléments ne se trouvent que dans l’usine d’Oyana. » affirme Takahiko Asahi, directeur de l’usine d’outils médicaux. M. Asahi nous fait faire un tour de l’usine : dermatologie, chirurgie, ophtalmologie, et autres applications médicales… les lames ne sont pas que fines et tranchantes, elles ont aussi des formes et tailles différentes en fonction de leur application. « De nombreuses tentatives sont nécessaires pour obtenir le bon taux de carbone, la force de coupe correcte, la dureté et résistance adéquates » explique Masahiro Endô, directeur en chef du département de développement, « Mais je suis heureux quand notre travail est apprécié, j’oublie les soucis rencontrés lors du développement » ajoute-t-il d’un air jovial. De nos jours, les lames de KAI sont utilisées dans près de 80 pays. Takato Yokochi, responsable de la vente à l’étranger pense que si les produits de KAI sont si populaires, c’est parce qu’ils « savent répondre aux demandes nombreuses de façon appropriée », elle ajoute que « Le groupe Kai tient ses techniques de nombreuses confections de lames de rasoir, le nombre de modèles étant nombreux, il est facile de présenter aux médecins des produits appropriés ».
Cette force d’offre est selon Katsuaki Yamada, directeur du management, « Comme pour la ville de Seki, une véritable philosophie », « après avoir bien saisi l’utilisation et les habitudes du client, nous créons des lames adaptées à la vie de ce dernier, c’est cela « l’esprit du forgeron », et les racines mêmes de l’artisanat de Seki ».
Les lames chéries autrefois par les samurais sont maintenant des lames qui sauvent des vies. Cette philosophie de l’artisanat par la dévotion est soutenue par la ville de Seki ainsi que par le leitmotiv de Kai « Pour les gens ».
À partir de la droite : Katsuaki Yamada, directeur du management et du département des techniques de production, Masahiro Endô, directeur en chef du département de développement, Takato Yokochi et Kazuhiko Isogimi, responsables de la vente à l’étranger, Takahiko Asahi, directeur de l’usine d’outils médicaux.
Un jour d’hiver ensoleillé, à la mi-novembre, 350 employés se sont réunis pour cette photo prise devant l’entrée de l’usine Oyana.
Le rassemblement était amical, mais de nombreux employés réservés se disaient trop timides pour la photo.
L’usine d’Oyana est située sur des plaines comportant très peu de variation de terrain, l’air y est pur et limpide.
Cette atmosphère apaisante donnerait presque envie de s’étirer sur place.